1. |
Allégeance
03:30
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Dans les rues de la ville il y a mon amour.
Peu importe où il va dans le temps divisé.
Il n'est plus mon amour, chacun peut lui parler.
Il ne se souvient plus au juste qui l'aima?
Il cherche son pareil dans le voeu des regards.
L'espace qu'il parcourt est ma fidélité.
Il dessine l'espoir et léger l'éconduit.
Il est prépondérant sans qu'il y prenne part.
Je vis au fond de lui comme une épave heureuse.
A son insu, ma solitude est son trésor.
Dans le grand méridien où s'inscrit son essor, ma liberté le creuse, ma liberté le creuse.
Adapté de Allégeance de René Char, La fontaine narrative, Recueil Fureur et mystère
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2. |
Insurrection rationnelle
04:45
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Insurrection rationnelle,
Rivières et torrents
Jailliront là-devant
Ce parterre d'hiver.
Insurrection rationnelle,
Rivières et torrents
Jailliront là-devant,
Tels de nouveaux geysers.
Ils situeront l'endroit de notre misère, arrière!
Ils situeront l'endroit de mise en terre.
Je rêvais d'un orageux d'un ouragan violent qui fendillait la pierre.
Je rêvais d'un orageux d'un ouragan violent qui fendillait la terre.
Et l'amour qui s'échappe, s'échappe.
Vous n'irez pas là-bas
Chercher votre trépas.
Déjà noyés pour ça,
Evitez donc cela.
Vous n'irez pas là-bas
Chercher votre trépas.
Déjà noyés pour ça
Pères et mères ne boiront pas
La tasse qu'ils ont déjà
Avalée dix fois, cent fois.
Ils s'en iront déshydratés.
Je rêvais d'un orageux d'un ouragan violent qui fendillait la pierre.
Je rêvais d'un orageux d'un ouragan violent qui fendillait la terre.
Et l'amour qui s'échappe, s'échappe.
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3. |
Une leçon
03:11
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Je ne suis.
Tu n'es pas.
Nous ne sommes.
Vous n'êtes pas.
Ils ne sont
Une leçon,
Une notion.
Avisons.
Je ne suis.
Je ne suis pas un idiot
Alors quoi faire de la vie.
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4. |
L'amitié
05:39
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Je suis touché par toi.
Toi aussi.
On est touchés par la grâce.
Que va-t-on devenir?
Peut-être sais-tu ce que c’est
L’amitié?
Non, pas de divin ici,
Ivresse d’humanité.
Qui le premier toi ou moi
Gravera
Dans l’inamissible albâtre
Nos noms sans avenir ?
L'amitié.
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5. |
Les enfants adultérins
03:46
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Les enfants adultérins
N’auront pas suivi le groupe
En cours d’instruction civique.
Ils iront demain matin.
Les enfants adultérins
N’ont pas connu la fortune.
Mais leur chance inopportune
Ira les chercher sans frein.
L’homme est un oiseau domestique,
Il s’emploie à virevolter.
Pourtant son esprit est volage,
S’accorde peu de liberté.
La pesanteur n’est pas usée.
De primaire utilité.
Nos pieds enfouis dans la glaise,
Ça rend vraiment plus à l’aise.
Que de s’inventer une vie
De construire son propre ciel
Ah non définitivement ce n’est pas
Cette leçon qu’ils ont ratée.
Sans le poids de leur parent,
L’atavisme des vies passées
Ils saisiront cette chance,
De bien vivre tout simplement.
Les absents jamais ne manquent
Ils ont couché ailleurs mais
Vos vies ne sont pas gâchées,
Ni vos routes ne sont tracées.
Une éclipse d’éducation?
Besoin de ses pères, dissertons:
L’ascendance est délestée,
Etre soi, s’en contenter?
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6. |
L'angoisse
03:16
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Nature, rien de toi ne m'émeut, ni les champs
Nourriciers, ni l'écho vermeil des pastorales
Siciliennes, ni les pompes aurorales,
Ni la solennité dolente des couchants.
Rien de toi ne m'émeut.
Je ris de l'Art, je ris de l'Homme aussi,des chants,
Des vers, des temples grecs et des tours en spirales
Qu'étirent dans le ciel vide les cathédrales.
Et je vois du même oeil les bons et les méchants.
Je ne crois pas en Dieu, j'abjure et je renie.
Tout, tout, et ironie, l'amour, vieille ironie
Je voudrais bien que l'on ne m'en parlât plus.
Lasse de vivre, ayant peur de mourir, pareille
Au brick perdu jouet du flux et du reflux,
Mon âme pour d'affreux naufrages appareille.
Adapté de L'angoisse de Paul Verlaine, Poèmes saturniens
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7. |
L'air de rien
04:30
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Je me mens.
Tu te mens.
Autant que le monde s’abandonne.
Tu me mens.
Je te mens.
Autant que le monde s’abandonne.
Le trois mâts
Chavira
Et força mon bide, l’assomma.
Et forma la bile dans tes doigts.
Ne touche pas,
On ne voit pas
La part d’indicible qui est en moi,
La part d’indicible qui est en toi.
L'air de rien.
Quelque part dans ton âme
S’est forgé un organe.
Quelque part dans tes reins,
Un organe souverain
Qui contrôle tes émotions,
Qui contrôle tes actions.
Alors que fais-tu?
Tu subis (supplies) et tu subis.
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8. |
Cold
02:57
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Les gens sérieux aiment leurs enfants
Ils se réchauffent en baisant
Les gens admirent les intellos
À leurs fenêtres mettent des rideaux
Moi je suis cold
Les gens se donnent la main
Ils esquissent des lendemains
Les gens dorment bouche contre bouche
À leurs fenêtres étendent leurs couches
Moi je suis cold
Les gens se donnent sans concession
Ils brûlent le plaisir de la passion
Les gens se filment dans leur lit
À leurs fenêtres répandent leurs vies
Moi je suis cold
Les gens finissent dans le ravin
Ils s'aplatissent contre un dédain
Les gens s'épuisent les gens m'épuisent
Alors qu'à ma fenêtre je le vois bien
C'est lentement qu'ils se conduisent.
Les gens d'ici dansent la samba
Ils s'élanguissent en un deux trois
Moi je suis cold
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9. |
Que la vie est...
05:39
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Que je te le dis ! Le temps qui passe.
Que je te le dis ! Irradie mais efface.
Sujets assujettis à leurs songes
Bêlant et brûlant le brûlot
De leurs actions inactivées, même pas actées.
Prisonniers d'un présent peu prisé,
Ils espèrent, la belle espérance.
Elle, ne venant qu'aux vivants,
Se retient d'y aller s'abstenant
De donner, à ceusses qui perdent
Le soir très tard le fil de leurs pensées,
Toute indication de durée.
Oui, la belle espérance se retient d'y aller,
Et s'abstient de donner toute indication de durée.
Je suis moi, tu es toi
Je suis moi, tu es toi
Circonspects.
Je suis moi, tu es toi
Je suis moi, tu es toi
Et on n'y peut rien faire.
Je suis moi, tu es toi
Je suis moi, tu es toi
Que de se voir muets.
Amitié conçue
Comme on fait de la purée.
Soins inappropriés.
Plaisir perdu, amour refusé, pansant la plaie,
L'innocence a filé et on l'a regardée!
Alors un foutu type est passé.
Et il m'a dit quelque chose que je n'oublierai jamais
Il m'a dit, il m'a dit, il m'a dit : "Que la vie est…"
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